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Poulet au basilic

poulet au basilic

Le poulet au basilic représente une création royale sophistiquée, avec une technique précise de marinade sous la peau et une cuisson maîtrisée. 

Aux origines royales du poulet au basilic

Cette recette révèle le goût du roi Louis XV pour les saveurs méditerranéennes et les préparations raffinées. Le poulet au basilic incarne à lui seul la richesse et le prestige de la monarchie sous Louis XV. Au XVIIIe siècle, le basilic était une plante rare, précieuse et recherchée. On la cultivait dans les serres royales du Potager du Roi, tout près de Versailles. En l’utilisant dans ses recettes, la cour royale affichait son accès à des produits d’exception, mais aussi son savoir-faire botanique et culinaire de pointe. Ce choix illustrait le pouvoir du roi sur la nature : il pouvait offrir à sa table des saveurs raffinées, souvent inaccessibles aux autres.

Le poulet au basilic, une recette facile à savourer.

Chaque préparation de poulet au basilic devenait alors un geste d’exception. Cette recette facile à savourer trouve pourtant ses racines dans l’élite : la technique de marinade sous la peau et la cuisson maîtrisée expriment un savoir-faire réservé aux meilleures tables. À Versailles, la cuisine ne répondait pas seulement au besoin de se nourrir. Elle participait aussi à la mise en scène du pouvoir. Les repas mêlaient luxe, innovation et art du secret. Dans les « petits appartements » du roi, loin de la solennité du Grand Couvert, le poulet au basilic prenait tout son sens. C’était l’occasion pour le souverain de partager un moment d’intimité, d’affirmer sa singularité et de rompre avec les codes stricts de la cour.

Ce plat portait aussi l’héritage d’une tradition d’excellence. Chaque détail, du choix des herbes à la gestuelle en cuisine, révélait le soin extrême apporté au goût et à la présentation.

La marinade sous la peau, la précision de la cuisson, la sélection des aromates : tout célébrait le raffinement et le statut, manifestant l’art culinaire en héritage royal. En somme, le poulet au basilic n’était pas seulement un met raffiné. Il symbolisait le pouvoir, le luxe discret et l’audace créative qui distinguait la cour de Louis XV. À la table du roi, chaque plat devenait un acte de représentation. Il s’agissait d’une expérience sensorielle unique, entre plaisir intime et affirmation du prestige monarchique.

La valorisation des herbes fraîches

La recette du poulet au basilic, bien qu’issue d’un geste personnel attribué à Louis XV, s’inscrit pleinement dans les grandes pratiques culinaires royales du XVIIIe siècle. À Versailles, la valorisation des herbes fraîches était un signe de distinction. Le basilic, herbe rare et aromatique, reflétait la volonté de privilégier les produits exceptionnels. Glisser le basilic sous la peau avant cuisson montrait la recherche de subtilité. Ce geste rejoignait la maîtrise de la marinade et des assaisonnements fins, signature des cuisiniers de la Maison du Roi.

Enfin, cette recette présente un autre atout : ses bienfaits pour la santé. Les antioxydants principaux viennent du basilic frais, ingrédient clé du plat. L’huile d’olive, l’ail et le citron apportent aussi leurs propres vertus : polyphénols, allicine, flavonoïdes. Cette harmonie d’ingrédients donne naissance à un plat riche en antioxydants. Jadis privilège royal, le poulet au basilic est aujourd’hui accessible à toutes les tables curieuses et exigeantes, réunissant le plaisir des sens et l’excellence nutritionnelle.

La principale difficulté pour réussir la recette du poulet au basilic à la manière de Louis XV réside dans la maîtrise de la marinade sous la peau et la gestion raffinée de la cuisson, deux gestes emblématiques du raffinement culinaire du XVIIIe siècle.


POULET AU BASILIC

Recette facile

POUR 190 ML (3/4 TASSES)S  •  PRÉPARATION 10 MIN •  CUISSON 30 MIN


INGRÉDIENTS

  • 1 poulet d’ environ 1.5 kg ( 3lb)
  • 2 c. à soupe  (30 ml) huile d’olive
  • 5 feuilles de basilic
  • 1 gousse d’ail pressée
  • 2 c. à soupe  (30 ml) de jus de citron
  • 1 c. à soupe (15 ml) de sel de mer 

ÉTAPES

  1. Dans un bol, mélanger l’ail, l’huile d’olive, le gros sel de mer et le jus de citron.
  2. Glisser cette marinade uniformément sous la peau. Garder au réfrigérateur de 24 à 48 h.
  3. Sortir le poulet au moins 1 heure avant la cuisson et répartir sous la peau, les feuilles de basilic à plat. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).
  4. Placer le poulet sur le dos, dans un plat légèrement huilé. Faites rôtir pendant 20 minutes, retourner le poulet sur le ventre et laisser rôtir 20 minutes. Retourner à nouveau et faites rôtir entre 10 et 20 minutes jusqu’à ce qu’il soit prêt (quand la chair se détache bien de l’os de la cuisse) ou jusqu’à ce qu’un thermomètre à viande inséré dans la cuisse, sans toucher l’os, indique 82 °C (180 °F).
  5. Laisser reposer 10 minutes.

CONSEILS

  • Détacher délicatement la peau : Il s’agit de glisser les feuilles de basilic et la marinade (huile, aromates) directement entre la peau et la chair, sans la déchirer. Cette opération exige une grande précision manuelle. Un geste trop brusque risque de rompre la peau, compromettant l’aspect visuel et la diffusion des saveurs.
  • Répartition homogène de la marinade : Pour un résultat optimal, l’herbe et l’huile doivent être uniformément réparties sur toute la surface, ce qui demande patience et minutie.
  • Gestion parfaite de la cuisson : La tradition veut que la volaille soit d’abord saisie côté dos puis côté poitrine, alternant plusieurs fois pour obtenir une croûte dorée uniforme tout en conservant la chair moelleuse et juteuse. La température du four et l’arrosage régulier sont déterminants.

QUOI BOIRE AVEC LE POULET BASILIC

  • Vin blanc —  Bourgogne (Chablis)
  • Vin blanc moelleux— Sauternes
  • Vin rouge —  Bourgogne (Givry, Chorey, Chambolle-Musigny),  Bordeaux (Médoc), Alsace Pinot Noir, Rhône (Côtes-du-Rhône, Gigondas, Vacqueyras)

POUR EN SAVOIR + SUR CET ACCORD:PlatsNetVins — iDealwineGault&Millau

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